Paris-Roubaix 2025. Le deuxième Monument cycliste d’avril approche à grands pas : dimanche 13 avril, tous les regards seront tournés vers le nord de la France pour Paris-Roubaix 2025. Après une victoire écrasante lors du Tour des Flandres 2025, Tadej Pogacar attire toutes les attentions. Le champion du monde slovène peut-il aussi dompter les redoutables pavés de l’Enfer du Nord ? Ou bien Mathieu van der Poel sera-t-il encore vainqueur comme au Paris-Roubaix 2024 et s’offrira-t-il une troisième victoire consécutive dans le vélodrome de Roubaix ? Et quid de notre compatriote Wout van Aert, toujours en quête de son premier Monument tant rêvé ?

Un parcours mythique et impitoyable

Comme de tradition, le départ sera donné à Compiègne, pour une épreuve longue de 259,2 kilomètres. Après une centaine de kilomètres relativement calmes, les choses sérieuses commencent avec le premier des trente secteurs pavés : Troisvilles à Inchy. Ensuite, un véritable feu d’artifice de secteurs pavés attend les coureurs, avec en point d’orgue les légendaires Tranchée d’Arenberg (Forêt de Wallers), Mons-en-Pévèle et Carrefour de l’Arbre.

La Tranchée d’Arenberg, en particulier, reste un moment clé : ses pavés irréguliers, ses chutes fréquentes et les embouteillages qu’elles provoquent peuvent faire perdre toute chance de victoire.

Après Camphin-en-Pévèle et le Carrefour de l’Arbre – dernière opportunité d’attaquer – les coureurs n’auront plus que 15 km à parcourir jusqu’au vélodrome de Roubaix, en passant par quelques secteurs pavés plus symboliques qu’éprouvants.

Lors des trois dernières éditions, les Néerlandais ont dominé : Dylan van Baarle en 2022, suivi de Mathieu van der Poel en 2023 et 2024. La série se poursuivra-t-elle en 2025 ?

Favoris : Pogacar sur les pavés, vraiment ?

Malgré un léger passage à vide récent, Mathieu van der Poel reste le grand favori. Spécialiste du cyclo-cross, il connaît les pavés comme sa poche et a prouvé à deux reprises qu’il pouvait gagner en solitaire sur cette course. Son sens de la course, sa technique et sa puissance en font l’homme à battre.

Mais Tadej Pogacar est le nom sur toutes les lèvres. Fraîchement vainqueur du Tour des Flandres pour la seconde fois, il impressionne aussi sur les reconnaissances du parcours de Roubaix.

Sur les secteurs clés de Mons-en-Pévèle et du Carrefour de l’Arbre, il a signé des temps comparables à ceux de Van Aert ou Van der Poel. Même s’il n’est pas un pur spécialiste des pavés, sa condition physique exceptionnelle et sa force mentale pourraient faire la différence. Une victoire ici viendrait encore enrichir son palmarès déjà impressionnant.

Les outsiders à surveiller

Côté belges, Wout van Aert reste une énigme. Après des performances en demi-teinte, il semble avoir retrouvé des couleurs sur le Tour des Flandres. Mais quelle version de Wout verra-t-on dimanche ? Celle de Dwars door Vlaanderen, ou celle du Ronde ?

Derrière ces favoris, plusieurs outsiders pointent le bout de leur nez. Jasper Philipsen, deuxième l’an dernier, semble prêt à franchir un cap. Mads Pedersen, en grande forme après sa victoire à Gand-Wevelgem, aime les courses dures et n’a pas peur d’attaquer de loin.

Stefan Küng, Filippo Ganna, Jasper Stuyven ou encore Biniam Girmay pourraient aussi créer la surprise. Ganna, avec son moteur presque inépuisable, semble prêt à rivaliser avec les meilleurs.

Paris-Roubaix 2025 : une édition sous la pluie ?

La météo pourrait une fois encore jouer un rôle crucial : des pluies sont annoncées dimanche dans le nord de la France. Les pavés glissants, la boue et les chutes viendront pimenter une course déjà imprévisible. Dans ces conditions, la malchance, les crevaisons et les chutes peuvent tout changer en un instant.

Paris-Roubaix, ce n’est pas une course comme les autres. C’est une bataille où il faut encaisser, résister et frapper au bon moment. Le vainqueur, couvert de boue, les genoux écorchés et un pavé dans les bras au cœur du vélodrome, incarne la beauté brute du cyclisme.

Qui soulèvera le célèbre trophée en forme de pavé ? Réponse le 13 avril. Préparez-vous pour l’Enfer du Nord !