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Programme, parcours, étapes et favoris du Tour de France 2023

Le Tour 2023 s’élance ce samedi 1er juillet, non pas de France, mais du Pays-Basque espagnol. Voici tout ce que vous devez savoir sur l’événement, du programme au parcours, en passant par les principaux favoris.

Le programme du Tour 2023

La présentation des équipes se fera le jeudi 29 juin, au musée Guggenheim de Bilbao.

Le départ du 110e Tour sera quant à lui donné le samedi 1er juillet, dans la même ville. Les coureurs resteront trois jours au Pays-Basque espagnol, dans le cadre du grand départ. Ils retrouveront les routes de France le lundi 03 juillet, lors d’une étape qui se ponctuera au Pays-Basque français, à Bayonne. L’arrivée à Paris est prévue trois semaines plus tard : le dimanche 23 juillet 2023. Bref, un sacré programme attend les coureurs.

Comme chaque année, les deuxième et troisième lundis seront consacrés au repos. Les étapes se courront en après-midi, pour des arrivées prévues aux alentours de 17h00/17h30. Si l’on suit la tradition des dernières années, la dernière étape devrait se boucler plus tardivement, avec une arrivée finale en soirée.

Toutes les étapes de la Grande Boucle

– Samedi 1er juillet :  Étape 1 – Bilbao > Bilbao (étape accidentée, 182 km)

– Dimanche 2 juillet : Étape 2 – Vitoria-Gasteiz > Saint-Sébastien (étape accidentée, 209 km)

– Lundi 3 juillet : Étape 3 – Amorebieta-Etxano > Bayonne (étape de plaine, 187,4 km)

– Mardi 4 juillet : Étape 4 – Dax > Nogaro (étape de plaine, 182 km)

– Mercredi 5 juillet : Étape 5 – Pau > Laruns (étape de montagne, 163 km)

– Jeudi 6 juillet : Étape 6 – Tarbes > Cauterets-Cambasques (étape de montagne, 145 km)

– Vendredi 7 juillet : Étape 7 – Mont de Marsan > Bordeaux (étape de plaine, 170 km)

– Samedi 8 juillet : Étape 8 – Libourne > Limoges (étape accidentée, 201 km)

– Dimanche 9 juillet : Étape 9 – Saint-Léonard-de-Noblat > Puy de Dôme (étape de montagne, 182,5 km)

– Mardi 11 juillet : Étape 10 – Vulcania > Issoire (étape accidentée, 167,5 km)

– Mercredi 12 juillet : Étape 11 – Clermont-Ferrand > Moulins (étape de plaine, 180 km)

– Jeudi 13 juillet : Étape 12 – Roanne > Belleville-en-Beaujolais (étape accidentée, 169 km)

– Vendredi 14 juillet : Étape 13 – Châtillon-sur-Chalaronne > Grand Colombier (étape de montagne, 138 km)

– Samedi 15 juillet : Étape 14 – Annemasse > Morzine les Portes du Soleil (étape de montagne, 152 km)

– Dimanche 16 juillet : Étape 15 – Les Gets les Portes du Soleil > Saint-Gervais Mont-Blanc (étape de montagne, 179 km)

– Mardi 18 juillet : Étape 16 – Passy > Combloux (contre-la-montre individuel, 22,4 km)

– Mercredi 19 juillet : Étape 17 – Saint-Gervais Mont-Blanc > Courchevel (étape de montagne, 166 km)

– Jeudi 20 juillet : Étape 18 – Moûtiers > Bourg-en-Bresse (185 km, étape accidentée)

– Vendredi 21 juillet : Étape 19 – Moirans-en-Montagne > Poligny (173 km, étape de plaine)

– Samedi 22 juillet : Étape 20 – Belfort > Le Markstein Fellering (étape de montagne, 133,5 km)

– Dimanche 23 juillet : Étape 21 – Saint Quentin-en-Yvelines > Paris Champs-Élysées (étape de plaine, 115,5 km)

Le parcours du Tour 2023

Les organisateurs ont vu les choses en grand. Le tracé 2023 convient aux grimpeurs, pour preuve la répartition suivante : 8 étapes de montagne, 6 étapes accidentées, 6 étapes de plaine et un 1 contre-la-montre individuel, qui plus est, loin d’être plat. Sur les 21 étapes et 3 400 kilomètres de course, il y aura pas moins de 4 arrivées au sommet, sans compter des fins d’étape en altitude, non loin du dernier col répertorié, comme à Courchevel ou au Markstein.

L’un des départs les plus difficiles de ces dernières années

Le grand départ au Pays-Basque sera à lui seul explosif. L’on connait les routes difficiles de la région, où se tient la Clásica San Sebastián et le Tour du Pays-Basque – deux épreuves World Tour. Les ascensions y sont certes courtes, mais la difficulté réside dans l’enchainement des cotes et les pourcentages parfois démesurés.

Les puncheurs seront à l’honneur sur les deux premiers jours de course. Mais ils pourraient ne pas être les seuls à l’offensive dans les derniers kilomètres. Les favoris du général trouveront un terrain de jeu idéal pour s’expliquer. Le samedi comme le dimanche, la dernière cote du jour – au sommet de laquelle seront attribués des bonifications – sera placée proche de l’arrivée. Il pourrait y avoir des écarts entre les leaders, surtout quand on connait le tempérament de certains. Bonjour Tadej Pogacar !

Aussi, avec 14 ascensions répertoriées sur l’ensemble des trois premières étapes, la bagarre pour le maillot de la montagne sera intense. Comme chaque année, ils seront nombreux à vouloir le revêtir en début de course.

Les Pyrénées en première semaine

Après un grand départ spectaculaire puis une quatrième étape – totalement plate – réservée aux sprinteurs, il ne faudra pas attendre longtemps avant de voir apparaitre la haute montagne. Les Pyrénées seront au menu dès l’étape 5, avec le col du Soudet, puis celui de Marie Blanque. Une ascension aux pourcentages terribles dans les trois derniers kilomètres.

L’étape 6 pourrait être encore plus spectaculaire. Avec seulement 144,9 km à parcourir et l’enchainement Aspin – Tourmalet – Cauterets, il devrait y avoir du sport. Toutefois, même si le profil indique peu de vallées entre les différentes ascensions, la fin de la descente du Tourmalet, qui ressemble davantage à un long faux plat descendant, pourrait refroidir les attaquants. D’autant que nous serons toujours en première semaine et que l’ascension finale vers la station des Cauterets (16 km à 5,4%) sera roulante dans sa première moitié. Les bons grimpeurs, désintéressés du classement général, seront à surveiller.

Pas de répit avec le Massif Central

L’étape 7, qui conduira les coureurs de Mont-de-Marsan à Bordeaux, devrait se jouer au sprint. Le lendemain, le scénario pourrait être différent. L’arrivée sera jugée à Limoges, et les 70 derniers kilomètres, courus sur les premiers contreforts du Massif Central, seront escarpés. Il y aura match entre les baroudeurs, les puncheurs et les sprinteurs encore présents dans le peloton.

L’étape suivante, la n°9, mènera les coureurs vers la mythique arrivée du Puy-de-Dôme (13,3 km à 7,7%), là où le Tour ne s’est pas rendu depuis 35 ans. Moment chargé d’histoire sur les pentes emblématiques du volcan, après une véritable journée casse-pattes. Les favoris devraient lancer des attaques.

Puy de Dôme - Tour 2023

Au lendemain de la journée de repos, il n’y aura pas un seul kilomètre de plat entre Vulcania et Issoire. Un vrai profil de baroudeur, tout comme lors de la douzième étape – deux jours plus tard – conduisant le peloton de Roanne à Belleville-en-Beaujolais.

Le Jura suivi de quatre étapes alpestres

À peine sorti du Massif Central que les coureurs enchaineront avec le plus difficile des cols du massif jurassien : le Grand Colombier. L’arrivée sera jugée au sommet, après 17,4 kilomètres d’ascension à 7,1%. Suivront quatre étapes dans les Alpes, sans répit si ce n’est la deuxième journée de repos.

La première étape alpestre sera marquée par l’enchainement Col de la Ramaz / Joux Plane – avant une descente sur Morzine. Le lendemain, les coureurs escaladeront le Col de la Croix Fry et celui des Aravis. La Côte des Amerands (2,7 km à 10,9%), précèdera la montée finale vers Saint-Gervais Mont-Blanc.

Au lendemain de la deuxième journée de repos, un chrono de 22 kilomètres sera proposé aux coureurs. Il les mènera de Passy (579 m) à Combloux (974 m), c’est-dire le profil exigeant de ce contre-la-montre. La course passera par la célèbre Côte de Domancy, théâtre des Championnats du Monde sur route en 1980.

La dernière étape alpestre emmènera le peloton de Saint-Gervain Mont-Blanc à Courchevel. Au menu : le Col des Saisies, le très esthétique Cormet de Roselend et le terrible Col de la Loze, nouveauté du Tour 2020. Le sommet à 2 304 mètres marquera le point le plus haut de la course. Y sera célébré le souvenir Henri Desgranges, comme le veut la tradition. Les pourcentages des derniers mètres pourraient faire des dégâts au niveau du général, même si les coureurs plongeront sur Courchevel une fois le sommet passé.

Transition vers les Vosges puis direction Paris

Deux étapes plates conduiront les coureurs vers les Vosges. Ainsi, ce Tour 2023 parcourra les cinq grands massifs français : les Alpes, les Pyrénées, le Massif Central, le Jura et les Vosges. À la veille de l’étape des Champs-Elysées, le peloton aura du pain sur la planche le 22 juillet. Au programme, six cols répertoriés dont le Ballon d’Alsace, le Petit Ballon et le Col du Platzerwasel, pour une arrivée jugée au Markstein. Il sera temps pour les coureurs de livrer leurs dernières forces.

Vous l’aurez compris, le parcours de ce Tour 2023 a de quoi faire peur. Gare aux défaillances.

Les favoris de la 110e édition

Classement général

Nous aurons droit à une lutte de tous les instants entre Jonas Vingegaard, vainqueur l’an passé, et Tadej Pogacar, qui s’est imposé en 2020 et 2021 sur les routes de France.

Le danois a débuté sa saison au Gran Camiño, par trois victoires d’étape et le général. Il s’est montré moins à son aise lors de Paris-Nice, très nettement dominé par un Pogacar étincelant. Il n’a pris que la troisième place, derrière le slovène donc, et le français David Gaudu. Présent sur le Tour du Pays-Basque un mois plus tard, Vingegaard a rapidement fait taire les doutes qui entouraient sa condition. Là encore, trois victoires sur les étapes, et le maillot de leader. Début juin, le coureur de la Jumbo était aligné sur le Dauphiné. Non seulement il a remporté deux étapes, mais en plus, il a dominé l’ensemble de ses concurrents. Le second au général, Adam Yates,  s’est trouvé distancé à plus de deux minutes.

La saison de Tadej Pogacar est toute autre. Il a d’abord levé les bras sur Jaen Paraiso Interior, avant de remporter trois des cinq étapes de la Ruta del Sol. Puis, nous l’avons vu, il a dominé Paris-Nice, remportant par la même occasion trois nouvelles étapes. Il s’est ensuite concentré sur les classiques : Milan San-Remo (4e) et le Grand Prix E3, où il n’a été devancé que par van Aert et van der Poel. Sa saison a pris une autre dimension lorsqu’il s’est imposé sur le Tour des Flandres, l’Amstel et la Flèche Wallonne.

Aligné quelques jours plus tard sur Liège-Bastogne-Liège, le slovène a chuté, se fracturant le poignet. Un problème en vue de sa préparation pour le Tour ? Pas si sûr, cette chute s’étant produite à la fin d’un long cycle de courses. Pogacar prévoyait de couper après Liège, son repos forcé en raison de sa blessure n’a guère modifié son programme. De retour à l’entrainement sur route fin mai, le double vainqueur du Tour a patienté un mois supplémentaire avant de retrouver la compétition. Et de quelle manière, puisqu’il est devenu la semaine dernière champion de Slovénie du contre-la-montre et de la course en ligne. Les interrogations que nous pouvions avoir, non pas au sujet de sa condition, mais plus sur sa capacité à tirer sur le guidon, sont levées. Pogacar débarquera sur le Tour en sérieux prétendant à la victoire finale.

Le duo ne devrait pas avoir d’autres adversaires : les deux monstres sont clairement les favoris de ce Tour 2023. En revanche, tout sera plus ouvert pour la troisième marche du podium et les places annexes. Jai Hindley, Enric Mas, Ben O’Connor, Richard Carapaz (au moins un podium en Grand Tour par année depuis 2019), Romain Bardet, David Gaudu… :  difficile d’identifier celui qui se détachera.

Meilleur jeune

Pogacar étant âgé de moins de 25 ans, il est clairement le favori pour le titre honorifique de meilleur jeune. S’il rejoint l’arrivée à Paris, il devrait probablement remporter ce classement. Dans le cas où il serait amené à porter la tunique jaune, d’autres coureurs pourraient se teindre de blanc, par procuration. L’on pense notamment à Mattias Skjelmose, Carlos Rodriguez ou encore Tom Pidcock.

Meilleur grimpeur

Etant donné la difficulté du Tour 2023, et les nombreuses ascensions, l’un des favoris au général pourrait s’adjuger le classement de la montagne. Ce scénario s’est souvent produit ces dernières années, tout dépendra de la façon dont Vingegaard et Pogacar approcheront la course. S’ils ont faim de victoires d’étape, ils engrangeront forcément des pois.

De nombreux très bons grimpeurs s’engageront sur le Tour sans la volonté de briller au général. Ils pourraient faire du classement du meilleur grimpeur un véritable objectif. On pense évidemment à Thibaut Pinot, qui pour son dernier Tour, voudra rééditer le coup réalisé lors du dernier Giro. Ou à Giulio Ciccone, qui en début de saison, avouait ne plus se focaliser sur le général d’un Grand Tour. Ces deux noms figurent en tout cas parmi les favoris.

Meilleur sprinteur

Wout van Aert, vainqueur du classement par points l’an passé, sera une nouvelle fois au départ du Tour. En revanche, il n’a pas fait du vert son objectif, souhaitant se focaliser uniquement sur les victoires d’étape. Etant donné le peu d’arrivées massives et la difficulté de l’épreuve, il pourrait néanmoins se retrouver à marquer de précieux points lors des étapes accidentées, et s’adjuger ainsi la tunique. Il est également bon de noter que le Belge pourrait se retirer de la course à tout moment. En effet, son deuxième enfant est attendu cet été.

Dans un registre similaire à celui de Van Aert, il faudra compter sur Biniam Girmay, néophyte sur le Tour, et Mads Pedersen. Les purs sprinteurs, à savoir Jasper Philipsen et Fabio Jakobsen, voudront eux aussi voir la vie en vert. Ils font partie des principaux favoris, ils devront toutefois s’employer en montagne pour ramener le maillot à Paris. Pas une mince affaire…

Qui sont les autres principaux partants ?

Outre les noms précédemment cités pour les différents classements, il y a d’autres coureurs de renom, capables de jouer les étapes. Pour les sprints massifs, notons la présence de Dylan Groenewegen et Caleb Ewan. Mark Cavendish sera également aligné sur le Tour pour sa dernière saison chez les pros. Le vainqueur de la 21e étape du dernier Giro visera un nouveau succès sur les routes françaises. Son objectif est clair : dépasser les 34 succès d’Eddy Merckx et devenir le recordman de victoires sur le Tour.

Lors des sprints en petit comité, il faudra se méfier du vétéran Sagan. Lui aussi voudra en claquer une pour sa dernière participation. Christophe Laporte pourrait également tirer son épingle du jeu à plusieurs reprises, si sa formation lui en offre les opportunités. Bryan Coquard voudra enfin concrétiser sur le Tour.

Du côté des puncheurs et des hommes à tout faire, Mathieu van der Poel est évidemment au départ. Il semble avoir préparé son affaire. Il sort d’une troisième place sur son championnat national et d’une victoire sur le Tour de Belgique. Le parcours de la Grande Boucle lui convient, il pourrait chasser de belles étapes. Même chose pour Julian Alaphilippe. Parfois critiqué, il aura à cœur de remporter son étape. Malgré son abandon lors du championnat de France, il a retrouvé la victoire en World Tour, c’était début juin lors du Dauphiné. Thomas Pidcock, vainqueur à l’Alpe d’Huez l’an passé, sera lui aussi à surveiller. Tout comme Magnus Cort, grand animateur de la précédente édition, et Michal Kwiatkowski, certainement beaucoup plus libre, puisque son équipe n’emmène pas le pion capable de remporter le Tour.

Du côté des grimpeurs, Pello Bilbao et Mikel Landa de la formation Bahrain pourraient s’offrir des succès de prestige. Il en va de même pour Lutsenko (Astana), Guillaume Martin, Warren Barguil, les frères Yates et Egan Bernal. L’ancien vainqueur du Tour retrouve sa place sur la plus grande course du monde, et même si sa condition ne lui permet pas de viser le podium, il faudra s’en méfier.

Autres noms ronflants, pêle-mêle, présents parmi les partants, ceux de Kristoff, Campanaerts, Mollema, Degenkolb, Kung, Lampaert, Uran, Mohoric ou encore Martinez. Notez simplement la non-sélection de Christopher Froome. Redevenu un anonyme du peloton, il ne remportera pas son étape comme il en rêvait depuis son grave accident, survenu en 2019. Il croyait pourtant encore en ses chances, après sa 3eme place l’an dernier à l’Alpe d’Huez.

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