
Le Tour 2025 approche de Paris. En ce 21 juillet, jour de fête nationale en Belgique, les coureurs profitent de leur deuxième et dernière journée de repos sur le Tour 2025. Un moment idéal pour faire le point sur deux semaines de course riches en émotions, en surprises… et en fierté belge. C’est aussi l’occasion de se projeter vers la dernière semaine, avec des étapes mythiques au menu : le Mont Ventoux, le Col de la Loze, et une nouvelle arrivée finale dans Paris, sur les pavés de Montmartre.
Une première quinzaine pleine de rebondissements… et de succès belges
Quelle première moitié de Tour pour les Belges ! Dès le départ, la Belgique a brillé avec Jasper Philipsen qui a ouvert la course en s’imposant et en prenant la tête du classement général. Dès le lendemain, il passait le relais à son coéquipier Mathieu van der Poel, solide porteur du maillot jaune. Ensuite, Tim Merlier a remporté la troisième étape au sprint avant que Remco Evenepoel n’éblouisse le peloton lors du contre-la-montre du cinquième jour avec une victoire nette.
Malheureusement, l’euphorie belge a pris un coup dur lors de la 14e étape dans les Pyrénées. Épuisé, Evenepoel a abandonné la course, méconnaissable sur les pentes du Tourmalet. Son rêve de Tour s’est brisé brutalement. Mais la Belgique n’a pas tardé à se relever : dès le lendemain, Tim Wellens a offert une nouvelle victoire belge à Carcassonne, au terme d’une attaque en solitaire parfaitement maîtrisée.
Ce succès, il le doit en partie à Tadej Pogacar, son leader chez UAE-XRG, qui l’a laissé partir. Un geste généreux dans une équipe qui domine de manière impressionnante cette édition 2025. Pogacar a creusé des écarts énormes en seulement trois jours, notamment grâce à une montée explosive vers Hautacam et une incroyable performance en contre-la-montre en côte, laissant Jonas Vingegaard à plus de 4 minutes (4’13). L’Allemand Felix Gall est actuellement troisième à 7’53.
L’équipe UAE-XRG compte déjà cinq victoires d’étape et contrôle le peloton d’une main de fer. En face, Visma-Lease a Bike a tenté quelques attaques, mais la domination slovène semble totale. Seul Thymen Arensman est parvenu à perturber brièvement l’équilibre avec une magnifique victoire en solitaire à Superbagnères, lors de l’étape 14. Un succès qui a apporté un vent d’optimisme chez nos voisins néerlandais.
Une dernière semaine corsée entre cols légendaires et pavés parisiens
Dès la sortie de la journée de repos à Avignon, le peloton se frottera à un monument : le Mont Ventoux. L’étape 16 partira de Montpellier pour se conclure 171,5 km plus tard sur le sommet aride du Géant de Provence. Ses 15,7 km à 8,8% de pente moyenne mettront d’emblée les organismes à rude épreuve après la pause.
L’étape 17 entre Bollène et Valence semble plus tranquille, mais ce ne sera que le calme avant la tempête. La 18e étape proposera un enchaînement redoutable : Col du Glandon, Col de la Madeleine, puis Col de la Loze en final. Un enchaînement qui rappelle de mauvais souvenirs à Pogacar, qui y avait complètement craqué en 2023, lâchant ces mots : « I’m gone, I’m dead ». Cette année, il compte bien prendre sa revanche.
Le lendemain, lors de la 19e étape, la montée vers La Plagne (17,1 km à 7,6%) servira probablement de juge de paix pour le classement général. Ceux qui craqueront risquent de dire adieu au podium, voire au top 10. La 20e étape, plus vallonnée, reliera Nantua à Pontarlier : peut-être une chance pour les baroudeurs ou pour un sprint, mais les écarts au général peuvent encore évoluer, surtout en fin de Tour, où la fatigue et la tension peuvent tout bouleverser.
Et enfin, la dernière étape… direction Paris, mais sans le traditionnel sprint massif sur les Champs-Élysées. Cette année, la grande nouveauté se situe dans les derniers kilomètres : la Côte de la Butte Montmartre, une montée pavée de 1,1 km à 5,9 %, placée à seulement 6 km de l’arrivée. Un final explosif qui pourrait piéger les purs sprinteurs et offrir une victoire de prestige à un puncheur.
Vers une domination totale de Pogacar ?
Tadej Pogacar semble déjà intouchable. Le Slovène domine le classement, écrase les chronos, répond en montagne et s’appuie sur une équipe UAE-XRG impériale. Mais qui osera encore se mêler à la lutte ? Et surtout : la Belgique peut-elle encore rêver d’une victoire d’étape dans cette dernière ligne droite ? Tout est encore possible dans cette ultime semaine du Tour 2025.