
F1 États-Unis 2025. Après la course électrique de Singapour, le cirque de la Formule 1 pose cette semaine ses valises à Austin. Le Circuit of the Americas est réputé pour ses virages exigeants, ses dénivelés spectaculaires et son public bouillonnant. Avec une lutte pour le titre relancée, ce Grand Prix s’annonce crucial. Qui gardera la tête froide sous la chaleur texane : Piastri, Norris ou Verstappen ?
Russell brille à Singapour, McLaren doute
Le Grand Prix de Singapour, disputé lors du premier week-end d’octobre, a offert une course riche en émotions et en tensions sous-jacentes. George Russell s’y est imposé avec autorité pour décrocher sa deuxième victoire de la saison, redonnant ainsi un peu d’air à Mercedes. Parti en pole, le Britannique a creusé l’écart dès le départ et n’a jamais été inquiété. Une performance qui tombe à point nommé, alors que ses négociations contractuelles pour 2026 viennent tout juste d’être bouclées.
Derrière lui, Max Verstappen n’a pas eu la partie facile. Le Néerlandais avait pris le pari de partir en pneus tendres, un choix qui s’est révélé peu judicieux. Mais, au fil des tours, il a su se reprendre et résister au retour de Lando Norris pour conserver sa deuxième place — un résultat précieux dans la course au titre.
Chez McLaren, en revanche, l’ambiance était bien plus morose malgré le titre déjà acquis chez les constructeurs. Oscar Piastri, percuté par son coéquipier Norris, a dû se contenter de la quatrième place et n’a pas caché sa frustration. « C’est injuste », a-t-il répété à plusieurs reprises à la radio. Les tensions internes sont désormais palpables, et Singapour n’a fait que les accentuer.
COTA : spectacle américain sur un circuit adoré
Après les rues étroites de Singapour, la Formule 1 met le cap sur le Texas, où le Circuit of the Americas accueillera la 19e manche de la saison. Inauguré en 2012, le tracé d’Austin est devenu l’un des rendez-vous les plus appréciés du calendrier.
Long de 5,5 kilomètres, le circuit offre un condensé de tout ce qui fait le charme de la F1 : des montées abruptes, de longues lignes droites et un premier virage mythique, souvent théâtre de chaos au départ. La montée vers le virage n°1 est aussi spectaculaire que redoutée, suivie d’une série de courbes rapides qui mettent les pilotes à rude épreuve. Deux des trois secteurs sont très techniques, tandis que le troisième récompense la puissance pure.
L’ambiance à Austin est unique. Des fans du monde entier affluent pour un week-end mêlant musique, barbecue et sport de haut niveau. Les pilotes louent le caractère fluide du circuit et les nombreuses opportunités de dépassement. Les statistiques le confirment : il est rare que le classement du premier tour reste inchangé jusqu’à l’arrivée.
Verstappen garde d’ailleurs d’excellents souvenirs du tarmac texan. Entre 2021 et 2023, il y a remporté trois victoires consécutives, assorties l’an dernier d’un succès lors de la course sprint. Seule exception à cette série : 2024, lorsque Charles Leclerc s’était imposé devant Sainz et Verstappen.
Piastri sous pression, Verstappen prêt à rebondir
À l’approche des dernières courses de la saison, la tension ne cesse de monter dans la lutte pour le titre. Piastri reste leader, mais son avance fond comme neige au soleil. Norris pointe à 22 points et Verstappen n’est plus qu’à 63 longueurs. Ce qui semblait être un duel interne à McLaren pourrait bien se transformer en bataille à trois.
McLaren domine la saison avec douze victoires en dix-huit courses, mais les étincelles se multiplient entre ses deux pilotes. À Singapour, Norris a heurté Piastri dès le départ pour le dépasser, un incident que l’écurie a choisi de ne pas sanctionner — au grand désarroi de l’Australien.
Une situation qui profite à Verstappen. Le triple champion du monde a retrouvé sa dynamique avec des victoires en Italie et en Azerbaïdjan, et le tracé d’Austin lui convient parfaitement. Un nouveau succès ce week-end raviverait ses espoirs de titre… tout en accentuant la pression sur McLaren.
Le départ du Grand Prix des États-Unis 2025 sera donné dimanche à 21h, heure belge. Le spectacle s’annonce total, sur et en dehors de la piste. Car, comme dit le proverbe : quand deux chiens se disputent un os, c’est souvent le troisième qui l’emporte…