
Tour 2025 Femmes. Le 26 juillet prochain, le peloton féminin s’élancera de Vannes pour la 4e édition du Tour Femmes. Neuf étapes intenses, un parcours varié, des cols redoutables et un final explosif aux Portes du Soleil, le 3 août : tous les ingrédients sont réunis pour une édition spectaculaire. Avec des stars comme Lotte Kopecky, Demi Vollering ou encore Kasia Niewiadoma, les prétendantes au maillot jaune ne manqueront pas. Mais tous les regards belges seront tournés vers Kopecky. Peut-elle devenir la reine de France ?
Kopecky entre rêve et incertitudes
Pour la première fois, Lotte Kopecky affiche clairement ses ambitions au classement général. Un changement de cap pour la coureuse belge, jusqu’ici surtout redoutée sur les classiques et les sprints. Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Elle a souffert de douleurs au genou durant l’hiver, puis a dû abandonner le Giro Donne à cause du dos. Pourtant, la championne a de la ressource. En 2025, elle a déjà remporté le Tour des Flandres, terminé deuxième du contre-la-montre du Giro, et surtout, elle a impressionné dans son rôle de poisson-pilote pour ses coéquipières. Ces dernières pourraient bien lui rendre la pareille en France.
Demi Vollering veut retrouver son trône
La Néerlandaise Demi Vollering, vainqueure du Tour en 2023, prend une autre approche. Après avoir enchaîné quatre courses à étapes au printemps, elle a montré des signes de fatigue en Suisse. Elle compte sur un stage en altitude pour retrouver son niveau. Son passage chez FDJ-Suez a été remarqué, mais la pression est grande au sein d’une équipe française. Néanmoins, Vollering reste l’une des meilleures grimpeuses du peloton et sera redoutable dans les Alpes.
Un parcours exigeant : pas pour les sprinteuses
Cette édition 2025 ne fera pas de cadeaux. Avec seulement deux étapes plates, le Tour penche clairement en faveur des grimpeuses et des attaquantes. Les sprinteuses comme Charlotte Kool, Lorena Wiebes ou Chiara Consonni devront saisir leurs rares opportunités. Le classement général, lui, se jouera dans les montagnes. Les dernières étapes dans les Alpes s’annoncent impitoyables, et seules les plus fortes résisteront.
Analyse étape par étape : vers les Portes du Soleil
Le Tour commence fort avec deux étapes vallonnées. La première, à Vannes, se conclut sur la Côte de Cadoudal (1,7 km à 6,2 %), tandis que la deuxième propose un final abrupt avec une rampe à 7,5 %. Des profils parfaits pour des coureuses explosives comme Kopecky, Cecilie Uttrup Ludwig ou Marianne Vos.
Les étapes 3 et 4 seront les seuls vrais terrains de jeu pour les sprinteuses, même si la quatrième journée, longue de 166 km, présente un final technique. Les étapes 5 à 7 permettront aux baroudeuses de tenter leur chance. La sixième étape sera particulièrement corsée, avec trois cols dans le final, dont le Col du Béal (10,2 km à 5,6 %).
Les deux dernières étapes, elles, s’annoncent dantesques. L’étape 8 affiche 3 600 mètres de dénivelé positif sur seulement 112 km. Le Col de la Madeleine (18,6 km à 8,1 %) y servira de juge de paix pour les prétendantes au général. Et le lendemain, le peloton affrontera la Joux Plane, le Col du Corbier, avant une montée finale vers les Portes du Soleil (2,2 km à 5,6 %). Une dernière bataille où plusieurs minutes peuvent encore être perdues ou gagnées. C’est probablement là que la gagnante finale sera sacrée.
Une course ouverte… mais les regards tournés vers Kopecky
Le Tour Femmes 2025 ne sera pas une simple succession d’étapes à cocher. C’est une épreuve stratégique, physique, et imprévisible. Avec Kopecky et Vollering en tête d’affiche, la Belgique et les Pays-Bas seront en effervescence. Mais attention aux outsiders : Niewiadoma, Longo Borghini ou Muzic pourraient jouer les trouble-fêtes.
Comme dit le proverbe : quand deux chiens se battent pour un os… Peut-être qu’une troisième en profitera pour s’imposer. Une chose est sûre : côté belge, on rêve de voir Lotte Kopecky en jaune à Paris. Verdict début août !