La Bundesliga est le premier grand championnat européen à avoir repris ses droits, à huis-clos bien évidemment. Alors que la Liga, la Premier League et la Série A sont en passe de reprendre, dans des conditions similaires, nous sommes en droit d’analyser l’impact du huis-clos sur les différents résultats.
Depuis la reprise de la Bundesliga, 37 matchs ont été disputés dans des stades vides, pour un total faible de huit victoires à domicile. Le ratio de victoire pour les locaux n’est que de 21% alors que durant les deux dernières saisons de Bundesliga, il affichait un niveau de 45%.
Sur ces huit victoires à domicile, deux concernent le Bayern (5-2 contre Francfort et 5-0 contre Düsseldorf), une le Borussia Dortmund (4-0 contre Schalke 04). Étant donné la supériorité de ces deux équipes sur le championnat, nous pouvons aisément retirer l’ensemble des matchs post-pandémie du Bayern et du Borussia. Dans ce cas, le ratio chute alors à 16%, soit à peine plus d’une victoire à domicile tous les 10 matchs pour les équipes autres que Munich et Dortmund.
Les matchs à huis clos ne sont pas une première dans l’histoire du football et évidemment, nous savons depuis longtemps que la perte des supporters est un désavantage pour l’équipe qui reçoit. Mais nous ne pensions pas à de telles proportions…
Ce fait est peut-être spécifique à la Bundesliga, un championnat spectaculaire, qui attire habituellement les foules. Les stades allemands sont des enceintes modernes, souvent capables d’accueillir plus de 40 000 spectateurs. Les kops y sont les bienvenus et le « mur jaune » de Dortmund n’est autre que la plus grande tribune debout d’Europe. Les abonnés sont des milliers dans chaque club et chaque saison, la Bundesliga recense la meilleure affluence moyenne (moyenne de 44 511 spectateurs par match en 2018).
L’influence des spectateurs est-elle plus importante en Bundesliga qu’ailleurs ? Les chiffres pourraient être similaires en Liga, Premier League et Série A, qui sont les autres ligues avec les meilleures affluences. Les joueurs qui évoluent dans de grands championnats ont l’habitude des enceintes bondées, des supporters qui les galvanisent ou les sifflent, du spectacle qui est présent, du stress et des tensions associées. Pour eux, il est certainement plus difficile de concevoir le huis-clos et l’impact y est probablement plus important que pour les joueurs qui évoluent dans des divisions moindres.
Même si la Bundesliga 2 n’a rien à envier à de nombreuses autres premières divisions, en termes d’affluence, de spectacle et d’équipe, les matchs joués depuis la reprise se terminent dans 41% des cas par des victoires de l’équipe locale. En seconde division, nombreux sont les joueurs au parcours atypique. Avant d’atteindre le milieu professionnel, certains passent parfois par l’amateurisme ou le statut semi-professionnel, loin des stades combles de 80 000 personnes, plus proche d’un certain huis-clos.
L’absence de supporters pourrait avoir des effets différents selon les championnats, les pays. Quoi qu’il en soit, dans les stades vides, les matchs semblent tout de même plus ouverts, plus rééquilibrés. Ainsi, ils demandent une analyse plus approfondie aux parieurs.
Il est de plus en plus difficile de se baser sur le simple fait que l’équipe qui reçoit a davantage de chance de s’imposer. Les statistiques prennent une place encore plus prépondérante pour départager les équipes et heureusement, vous retrouvez sur Unibet tous les chiffres nécessaires pour sélectionner les bons paris, et ce, pour chaque match.
Alors que le championnat polonais reprendra le 19 juin avec des supporters pouvant occuper 25% des sièges par mesure de distanciation, de même en Russie avec 10% à partir du 21 juin, veillez à prendre en compte la présence d’un huis clos total ou partiel avant de placer vos paris.